Au commencement, Ranginui, le Père Ciel et Papa-tu-a-nuku, la Mère Terre apparaissent sur Terre.
Rangi et Papa se sont unis et piégèrent les enfants conçus dans une terre d’obscurité. 
Le plus fort de ces enfants Tane Mahuta (le dieu des forêts et le créateur des créatures de la forêt) poussa et sépara ses parents permettant à la lumière de passer, ce qui permit aux autres enfants de pouvoir s’épanouir.
La croyance chez les Maoris Te Roroa iwi de la forêt de Waipoua, raconte que les jambes de Tane se sont figées dans les longs troncs des kauris…
Le Kauri joue un rôle très important dans la culture Maori (mythologie, rites, guerres, art, vie de tous les jours…).
Les ancêtres du Kauri sont apparus pour la première fois à l’époque jurassique, il y a 135-190 millions d’années.
Le Kauri (prononcez KAORI) de Nouvelle Zélande (Agathis australis) appartient à l’une des plus vieille famille de conifères, les Araucariaceae. Ce sont des gymnospermes (ex : le pin), apparus chronologiquement avant les attrayantes angiospermes , les plantes à fleurs.
Il en existe 32 espèces réparties en 3 genres (Araucaria, Wollemia, Agathis).
Le Kauri, Agathis australis, ne pousse que sur l’île du nord, au nord de Rotorua. Son aire de
répartition est donc très restreinte. Le genre Agathis comprend cependant 20 espèces de très grands arbres rencontrés dans le pacifique du sud
ouest.
La reproduction se fait par des cônes formés chaque année dès que l’arbre atteint 20 à 40 ans.
Le kauri est monoïque : chaque arbre possède à la fois les organes (ici des cônes) mâles et femelles. C’est pratique ! et nous en avons des comme ça aussi chez nous… cherchez bien…
Les cônes mâles produisent le pollen qui va fertiliser les cônes femelles. Les graines vont se développer pendant 2 ans.
Le kauri utilise l’anémochorie pour semer ses graines : le vent les emporte dans une danse langoureuse, … ou pas d’ailleurs !
Après être tombée au sol, la graine peut survivre quelques mois, mais craint le froid et l’humidité. La germination dure de 10 à 20 jours.
Le plus grand Kauri existant est le Tane Mahuta, le Seigneur de la Forêt, en Maori. Son diamètre est de 4,4 m et la première branche se trouve à une hauteur de 17,7 m, sa circonférence est de 13,7m et sa hauteur totale est de 51,5m… D’autres spécimens plus grands ont été connus par le passé et abattus pour leur bois.
Le plus large, le Père de la Forêt, en Maori, Te Matua Ngahere, atteint une hauteur totale de
30 m, pour une circonférence 16,41 m, ce que vous deviez trouver. Bravo aux vainqueurs !
Le plus vieux, est estimé à 2000 ans… peut être a-t-il vu Jésus ?
Il ne reste aujourd’hui que 2% des forêts de Kauris, très largement exploitées par les colons européens. Elles sont protégées dans des parcs où l’écosystème se maintien difficilement face aux pressions diverses (maladies, ravageurs, plantes invasives, sur fréquentation, pollutions…).
En effet, ces arbres ont été largement exploités car ils présentent des qualités non négligeables résidant dans le bois et dans la résine.
Le bois de Kauri
permet de réaliser de longues et larges planches, exemptes de défaut (pas de nœud).
Il était utilisé pour confectionner des bateaux, des maisons, des meubles, des barrages, des ponts, des moules (moulage de métaux), des tonneaux…. Un bois parfait, facile à travailler, à sécher, très stable, durable et résistant.
Même si l’on peut aujourd’hui reprocher à ces gens d’avoir quasiment exterminé une espèce 
végétale remarquable, nous pouvons
essayer de comprendre aussi leur position, s’imaginer à leur époque, voir tout le travail que cela engendrait aussi, toute cette économie qui en découlait ; même si je ressens une certain
mal être à la vue de ces photos d’époque relatant les exploits de véritables pionniers, dévastant des hectares entiers de forêt … j’ai cette espèce
de petite flamme d’empathie envers mes congénères qui me lance à l’oreille « et si tu y étais, qu’aurais tu fais ? ». Un article spécial sera dédié à l’empreinte
humaine.
L’abattage à grande échelle des kauris, débute au 19ème siècle, son commerce est
florissant et abouti à leur quasi extinction. Après avoir décimé ces géants de la forêt, les hommes recherchent fortune dans le sol. Des forêts ayant prospérées pendant des millénaires,
sont ensevelies, il y a environ 50 000 ans, suite à probablement un grand cataclysme. On a donc trouvé dans le sol des tonnes de la précieuse
résine qui ne se décompose pas rapidement. L’exploitation de cette résine débute en 1870 et se termine en 1920.
Aujourd’hui encore, on retire du sol quelques rondins de Kauri, ayant des qualités variables et utilisés pour confectionner diverses choses.
La gomme de kauri est une résine sécrétée par l’arbre. Si l’écorce est endommagée ou si une branche est cassée par le vent, la résine suinte et forme une cicatrice. Ceci empêche à tout élément (eau, champignons…) de s’introduire dans la plante.
L’ambre de kauri est une résine fossile, dont certaines pièces, piégées dans du charbon, ont été datées de 43 millions d’années.
La résine possède une multitude de propriétés :
Insecticide : elle est utilisée dans la culture de la patate douce (Kumara, très répandue ici). 
Combustible : elle est utilisée par les Maoris pour la cuisson et l’éclairage. Ils fabriquaient des torches avec la gomme afin d’attirer les poissons la nuit.
Colorantes : Elle servait de pigment pour obtenir des couleurs foncées dans les tatouages.
Elle était enfin appréciée comme chewing-gum.
Les plus beaux échantillons étaient sculptés et polis.
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